Gérard Fourmal est président du syndicat national usapie.

Son organisation a engagé sa transformation digitale 

C'EST UNE QUESTION DE SURVIE !

Pourquoi cette mutation ?

gf : Nous manquions de visibilité. Malgré la création d’un site internet, notre communication reposait essentiellement sur le bouche-à-oreille. Notre visibilité était bien moindre que celle des « gros » syndicats. Ce n’était pas suffisant.

Nous souhaitions que notre marque soit présente sur les réseaux sociaux. Nous sommes aussi dépendants de l’implication de nos mandatés sur le terrain, plus ou moins forte selon les endroits, pour relayer les informations vers les adhérents. gérard foUrmal Nous avions besoin de pouvoir les toucher directement. Enfin, cela permet de communiquer vers les salariés dont l’entreprise interdit l’usage des mails professionnels aux syndicats.

Cela doit, par ailleurs, nous aider à gagner en efficacité sur les services rendus. Nous avons une grande compétence dans le droit du travail que nous devons mieux faire connaitre. Enfin, les informations ne remontent ou ne redescendent pas toujours très bien entre nos mandatés locaux et les directions. On doit pouvoir s’améliorer.

Quelle est aujourd’hui votre situation ?

gf : Nous utilisons essentiellement les mails, le téléphone et un petit peu le site internet. Sinon, on n’a rien. La nouvelle génération n’est clairement pas très sensibilisée au syndicalisme. Ils n’y viendront pas spontanément. Il faut une initiation progressive. Par contre, ils sont très réseaux sociaux. Le digital, c’est une façon de les toucher et de les sensibiliser à l’action syndicale de façon plus sexy.

Quels sont les enjeux pour Usapie ?

 gf : 70% des élections des CSE auront lieu en 2019. C’est donc une année à enjeux et certaines de nos sections syndicales n’ont pas localement le poids et la résonnance d’autres syndicats. Nous devons améliorer notre visibilité. Et puis, notre syndicat ne reçoit aucune subvention de partis politiques ou autres organismes. Nos seules ressources, ce sont les cotisations de nos adhérents. Développer le nombre d’adhérents, c’est donc pour nous une question de survie. Si nous ne réagissons pas, nous péricliterons. Je suis plutôt un vieux de la vieille, mais les autres dirigeants d’Usapie, plus jeunes, m’ont fait comprendre que l’on ne pouvait pas se passer des réseaux sociaux pour se faire connaître.

Interview de Gérard Fourmal (avril 2019 - Media CE) : Télécharger le PDF